Les débits propices aux prélèvements hydrobiologiques

La plupart des méthodes donnant des indices biologiques intégrateurs de l’état des milieux aquatiques nécessitent, outre via les normes des débits stables depuis plusieurs jours, des prélèvements dits en « basses eaux » pour les besoins des réseaux d’évaluation de la DCE (invertébrés de l’IBG-DCE=MPCE, diatomées de l’IBD, macrophytes de l’IBMR…). Il y a une double raison à cela : une pratique, les prélèvements étant de facto plus aisés avec des hauteurs d’eau et des vitesses faibles et une méthodologique, constitutive des réseaux de surveillance et visant à se placer dans des conditions physico-chimiques a priori défavorables (dilution faible) donnant toute sa puissance à la caractérisation d’éventuelles perturbations.

Dès lors la définition des « basses eaux » revêt une importance particulière. En hydrologie cette notion est très distincte de l’étiage qui lui ne représente que les quelques jours ou au mieux les quelques semaines les plus limités en débit de l’année avec par exemple les notions de VCN3 ou VCN10 (débits consécutifs des 3 ou 10 jours les plus secs) ou bien de QMNA5, valeur très souvent utilisée, qui est un débit mensuel moyen de retour 5 ans (1 chance sur 5 de se produire chaque année). Les « basses eaux » quand à elles sont assimilables dans la plupart des cas à la période estivale mais dans certains type de cours d’eau montagnards d’altitude cela peut être rencontré l’hiver aux périodes de gel intenses limitant les débits. En tout état de cause on prendra le débit le plus bas sur le ¼ de l’année avec une période de retour annuelle (on est sûr d’avoir au moins ce débit chaque année). Les courbes de débits classés permettent avec une évaluation de ce Q25 (ou Q75 selon le sens de lecture) d’évaluer ce débit de « basses eaux », son atteinte à la baisse permet d’enclencher les prélèvements hydrobiologiques. Il faut bien entendu que ces débits classés représentent un nombre d’années suffisant (5 minimum).

Dans les exemples ci-dessous le Q25 ainsi défini correspond à 520 l/s (0,52 m3/s) sur le Lez. On obtient cette donnée au droit du 0,25 de l’axe des abscisses.
Pour le Salaison le Q25 est à 52 l/s (0,052 m3/s).

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