Journée Thématique d’échanges : "Paysages dans les territoires urbains et péri-urbains. Comment améliorer la prise en compte du paysage agricole en contexte péri-urbain? L’exemple de l’aire urbaine de Toulouse" - 27 novembre 2014

Les espaces périurbains sont devenus des espaces à enjeux forts puisqu’ils concentrent
l’essentiel de la croissance démographique française. Ce sont d’anciens territoires ruraux et
agricoles qui se sont vus investis d’autres fonctions le plus souvent en lien avec l’expansion des villes. Depuis les années 1970, l’étalement urbain contribue à former des espaces en mutation, en recherche d’équilibre, tout en impactant les paysages comme les espaces de production agricole. Cependant l’agriculture semble encore jouer un rôle important sur ces territoires entre villes et campagnes, notamment par l’exploitation des terres qui favorise le maintien de paysages ouverts et contribue à la diversité de la qualité du cadre de vie.

Différents types d’agricultures remplissent d’autres fonctions (récréative, pédagogique,
environnementales, etc.), perçues différemment suivants les acteurs. Selon les cas de figure, les acteurs du monde agricole peuvent ressentir négativement cette situation (face aux pressions foncières notamment ou aux conflits avec le voisinage), sinon y voir une opportunité pour mieux s’ancrer localement (développement des circuits courts, diversification des productions, accueil à la ferme, etc.). Notamment face à des enjeux de consommation de l’espace, de préservation des ressources agronomiques, de sécurité alimentaire et de relocalisation des productions, mais aussi pour des questions environnementales ou paysagères, différentes politiques publiques s’attellent à préserver cette activité à proximité des villes alors qu’elle est soumise à de fortes pressions urbaines.

Dans ce cadre, villes et campagnes ne sont plus opposées comme cela a pu être le cas à une certaine période, et l’on nous invite à reconsidérer les (inter)relations entre ces différents espaces. Ainsi, il existe selon les échelles différents dispositifs de planification et de protection (tels les SCoT, PLU et PLUi, ZAP, PAEN, Agenda 21), qui tentent de mieux prendre en compte ces agricultures urbaines et périurbaines. Qu’en est-il des liens avec les paysages ?

Cette journée thématique d’échange se propose donc de questionner la prise en compte du paysage à travers des visites in situ de différents exemples d’agricultures urbaines et
périurbaines, tous situés dans l’entité agro-paysagère des « plaines et coteaux du Lauragais » de l’Est de l’aire urbaine toulousaine. Cette réflexion sera menée à différentes échelles, allant d’une échelle micro-locale (une parcelle / un jardin) à une échelle plus large (aire-urbaine). La commune de Pin-Balma, à l’Est de Toulouse, secteur majoritairement céréalier et espace relativement préservé (encore), est un exemple intéressant pour servir de support à notre réflexion sur le lien entre paysage et agriculture périurbaine, dans un contexte de pressions foncières importantes.

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