Présentation

Le bassin Adour-Garonne est l’un des 12 grands bassins du territoire français (et des 6 bassins de France métropolitaine) définis par la loi sur l’eau de 1964.

Le bassin Adour-Garonne couvre 20 % du territoire national (117 650 km²) et concerne principalement deux régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie ainsi qu’une faible partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au total, cela représente 26 départements en tout ou partie et 6 760 communes dont 43 de plus de 20 000 habitants.

Il comprend 120 000 km de cours d’eau, de très nombreux lacs naturels ou artificiels et 420 km de littoral répartis sur les bassins versants de l’Adour, de la Garonne, de la Dordogne, du Tarn, du Lot, de la Charente ainsi que sur les cours d’eau côtiers charentais et aquitains.

Il est parcouru par le canal des deux mers (canal du Midi et canal de la Garonne). Il compte aussi de nombreuses zones de montagne (Pyrénées, Montagne noire, Massif Central) sur plus de 30 % de son territoire.

Le régime des écoulements est contrasté : crues et inondations parfois importantes et violentes, étiages estivaux ou de début d’automne régulièrement marqués. Dans la partie centrale du bassin une pluviométrie limitée avec des températures élevées en été entraîne un fort déficit hydrique naturel pour les cultures et pour l’alimentation des rivières et des nappes.

Les inondations du district Adour-Garonne sont avant tout le fait des débordements de cours d’eau. Les événements peuvent être à dynamique lente dans les plaines, principalement en Charente avec influence des sur-côtes marines, mais aussi rapide (torrentielle), voire « éclair », dans les zones montagneuses à fort relief et sous influence méditerranéenne. Environ 20 % de la population du bassin est potentiellement exposée aux risques d’inondations.

L’essentiel du bassin présente un caractère rural prononcé et une densité de population faible. La majorité des 7,8 millions d’habitants se trouve concentrée sur l’axe Garonne entre les deux métropoles toulousaine et bordelaise qui regroupent 20 % de la population du bassin. Il bénéficie d’un environnement diversifié et d’une grande variété de sites naturels remarquables qui attirent de nombreux touristes et estivants.

Le bassin a une vocation agricole affirmée à la base d’une industrie agroalimentaire diversifiée 5,8 millions d’hectares de SAU, soit 49 % du bassin et 20 % de la SAU nationale, 14 % de la SAU du bassin irriguée, près de 214 700 emplois dans l’agriculture sur les régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine). La forêt représente 34 % du bassin (4,1 millions d’hectares de forêt).
Le tissu industriel traditionnel (chimie lourde, industrie du cuir, du textile et du papier, métallurgie…) est en déclin par endroits, mais voisine avec des industries de pointe comme l’électronique et l’aéronautique.

L’énergie hydroélectrique produite sur le bassin représente en moyenne 14 000 GWh, soit 20 % de la production nationale et 30 % de la puissance installée. C’est une ressource énergétique renouvelable qui contribue à la lutte contre l’effet de serre et présente un intérêt majeur par sa capacité de modulation, sa rapidité de mobilisation et pour la sécurité du système électrique.

Les richesses piscicoles font l’objet d’une valorisation par la pêche professionnelle en eau douce et en zone maritime ainsi que par les nombreux pêcheurs de loisir. L’aquaculture d’eau douce est un enjeu important du bassin puisqu’elle est à l’origine de près de 40 % de la production nationale. Le bassin Adour-Garonne est le seul bassin européen à encore accueillir l’ensemble des 8 grandes espèces de poissons migrateurs amphihalins.

Le littoral atlantique et surtout les bassins de Marennes-Oléron et d’Arcachon assurent près de 30 % de la production française de coquillages. La façade maritime du bassin compte quatre grands ports de commerce : Bordeaux, Rochefort, Tonnay-Boutonne et Bayonne.

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