Des crédits France Relance mobilisés en faveur de la 3e ligne de métro de Toulouse.

Compte tenu de l’envergure du projet et des montants engagés, le projet de réalisation d’une troisième ligne de métro à Toulouse porté par Tisséo collectivités est financé par un dispositif exceptionnel dans le cadre du plan France Relance sur la mesure transports décarbonés. L’Etat contribue au financement de ce projet à hauteur de 200 millions d’euros.

1 - Le projet et ses enjeux.

La troisième ligne de métro Toulouse (ligne C) a pour vocation de relier les principaux secteurs de développement économique de l’agglomération.

La ligne C développera le maillage du réseau existant, en complément de la ligne A mise en service en 1993 et prolongée en 2003, et de la ligne B inaugurée en 2007.

Cette 3ᵉ ligne de métro est destinée à capter 200 000 des 500 000 nouveaux déplacements quotidiens que l’agglomération devra absorber d’ici 2025 par rapport à 2015 sera complétée concomitamment par une connexion à la ligne B du métro (CLB) existante.

Son tracé de 27 km ponctué de 21 stations débute à l’ouest à la gare ferroviaire de Colomiers pour s’achever à la future halte ferroviaire de Labège-La Cadène.

Prévu à 2 voies et automatisé, il comprend 22 km en passage souterrain et 5 km en aérien au sud-est à partir de Montaudran. II dessert 100 000 habitants et 80 000 emplois situés à moins de 600 mètres des stations notamment dans des zones d’activités au nord-ouest (pôle aéroportuaire) ou au sud-est (Toulouse Aerospace et Labège Enova) ainsi que dans le secteur de la gare de Toulouse-Matabiau (projet urbain Grand Matabiau Quai d’Oc). II dessert également le stade de rugby Ernest Wallon (19 000 places) jusque-là enclavé. Le site de maintenance et de remisage est localisé au nord de la station des Sept Deniers.

En termes de niveau de service, la vitesse commerciale est projetée de est 40 kilomètres/heure, soit un temps de trajet de 39 minutes entre Colomiers-Gare et Labège-LaCadène-Gare.

De nombreux aménagement en faveur de l’intermodalité sont prévus autour des stations, avec du stationnement destiné aux vélos, aux voitures réparties dans 4 parcs relais, 5 gares routières pour les bus et 4 aires d’embarquement covoiturage ainsi que plusieurs espaces de dépose / reprise / covoiturage. Cinq stations seront en connexion avec le mode ferroviaire.

2 – Le financement.

Le coût total du projet est estimé à 2 573 Mds € HT (CE de janvier 2017), soit 2,909 Mds € HT courants.
Les financeurs du projet sont (euros courants) :
•Tisséo Collectivités : 2 436 M €
• l’Etat (AFITF) : 200 M€
• la Région Occitanie :125 M€
• le Département de la Haute-Garonne :102 M€
• l’ Union européenne :46 M€

Une subvention de l’État a été accordée pour la création de cette nouvelle ligne de métro dans le cadre d’un soutien spécifique du plan France Relance (2020-2022) à hauteur de 200 M€ (courants).

La convention de financement M3 a été signée avec l’AFITF le 23 novembre 2021.

3 – Le calendrier prévisionnel.

  • Le projet a été déclaré d’utilité publique par arrêté préfectoral du 7 février 2020.
  • Le préfet de la Haute-Garonne a signé le 14 avril 2022 l’arrêté portant autorisation environnementale. Cette autorisation tient lieu d’autorisation loi sur l’eau, dérogations espèces protégées et travaux en sites classés.
  • début 2022 : travaux préparatoires et dévoiement des réseaux site par site
  • Les travaux propres à la troisième ligne de métro M3 ont été lancés le 15 décembre 2022.
  • 2023 à 2026 : phase chantier travaux de gros œuvre (trémies, terrassement des stations , tunnels, viaducs, ouvrages annexes, garage atelier). (au total 5 tunneliers d’ici 2026)
  • 2024 à 2027 : travaux systèmes automatiques.
  • 2026 – 2028 : travaux de second œuvre , fin des travaux de génie civil et libération des emprises de chantier, début de réalisation des pôles d’échange et des parcs-relais en ouvrage
  • 2028 : essais systèmes et mise en service.

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