Jeudi 2 février - journée mondiale des zones humides

Le thème de l’année 2017 défini par le secrétariat de la Convention de Ramsar est : « Des zones humides pour la prévention des catastrophes »

Des espaces remarquables

Tourbières, prairies humides, marais d’altitude, combes à neige, marais littoraux, lagunes méditerranéennes, forêts alluviales, roselières, sources et suintements, bordures de lacs, étangs et mares,…constituent autant de zones humides présentes sur le territoire de la région Occitanie, du sommet des montagnes jusqu’aux côtes littorales.
Ces milieux humides présentent de multiples facettes et se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle. Ils abritent en effet de nombreuses espèces végétales et animales. Par leurs différentes fonctions, ils jouent un rôle primordial dans la régulation de la ressource en eau, l’épuration de l’eau et la prévention des crues.
Actuellement, la région Occitanie compte 4 sites Ramsar : la Camargue (depuis 1986), la Petite Camargue fluvio-lacustre (depuis 1996), les étangs de la Narbonnaise (depuis 2006) et les étangs palavasiens (depuis 2008).
Menacé par les activités humaines et les changements globaux, ce patrimoine naturel fait l’objet d’une attention toute particulière. Sa préservation représente des enjeux environnementaux, économiques et sociaux importants.

Depuis bientôt 40 ans, la France s’est engagée à préserver les zones humides sur son territoire, notamment à travers la signature de la convention internationale de Ramsar.

Du 30 janvier au 11 février 2017, de nombreuses actions en faveur des milieux humides

De nombreuses manifestations, en France et en outre-mer, vous feront découvrir ces territoires hors du commun que sont les milieux humides. Ce programme présente un large panel d’animations -découvertes "nature", expositions, ateliers, spectacles, séminaires, colloques…
- consultez le portail national des zones humides
- consultez le programme des journées mondiales des zones humides 2017 en Occitanie]

Les Journées mondiales des zones humides en Méditerranée

90 animations en Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, sont organisées par une soixantaine de structures.

Sorties nature, activités culturelles, expositions, conférences débat, projections…mettent en lumière les atouts et les enjeux rencontrés sur les zones humides. Retrouvez les animations 2017

Qu’appelle-t-on « zones humides » ?

Les zones humides se créent, pour la plupart d’entre elles, en position d’interface entre milieux terrestres et milieux aquatiques et se caractérisent par la présence d’eau, permanente ou temporaire, en surface ou dans le sol. Elles se distinguent par des sols hydromorphes1 et/ou une végétation dominante composée de plantes hygrophiles2 au moins pendant une partie de l’année.
En France, la définition de zone humide est donnée par l’article L.211.1 du code de l’environnement : « On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation quand elle existe, y est dominée par des grandes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». Les critères de définition et de délimitation d’une zone humide ont été explicités afin de faciliter une appréciation partagée de ce qu’est une zone humide en vue de leur préservation par la réglementation (articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement).
Au niveau international, la convention de Ramsar a adopté une définition plus large que la réglementation française : les zones humides « sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ».

Quelles fonctions remplissent elles ?

Les zones humides, zones de transition entre terre et eau, sont parmi les milieux naturels les plus riches et précieux du monde. Elles fournissent l’eau et les aliments à d’innombrables espèces de plantes et d’animaux. Elles participent à l’autoépuration de l’eau, contribuent à l’atténuation de l’effet des crues et au soutien d’étiage. Elles participent au fonctionnement écologique du territoire. En sus de ces fonctions hydrologiques et biologiques, elles assurent un ensemble de fonctions économiques et sociales, indispensables à la société (bénéfices liés à l’exploitation de leurs ressources : agricoles, piscicoles, cynégétiques, touristiques, culturels, de loisirs,…).

Ces espaces remarquables ne doivent pas faire oublier l’importance des nombreux sites de zone humide de petite taille (le plus souvent inférieur à 1 ha), qui pris individuellement peuvent passer pour des milieux ordinaires, alors que l’ensemble qu’ils forment sur un même bassin versant fournit autant, voire davantage, de services écosystémiques à la société qu’une zone humide notoire. L’effet cumulé de la dégradation de ces milieux humides à l’échelle du bassin versant engendre des conséquences graves en particulier pour la qualité et la quantité de la ressource en eau.

Quelles menaces pèsent sur elles ?

Près de 67 % des zones humides métropolitaines ont disparu depuis le début du XXème siècle dont la moitié entre 1960 et 1990.
Les causes majeures de disparition de ces milieux sont le développement de l’urbanisation et des infrastructures, l’intensification de l’agriculture, l’aménagement des cours d’eau, le prélèvement d’eau et l’extraction de matériaux.
Aussi utiles soient-elles et en dépit de la prise de conscience de l’intérêt général de leur préservation et gestion durable (cf article L.211-1-1 du CE), la destruction et la dégradation des zones humides perdurent encore aujourd’hui.

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