Les Causses et les Cévennes

Inscription à la liste du patrimoine de l’Unesco

Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agropastoralisme méditerranéen, ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial le 28 juin 2011 par le Comité du patrimoine mondial, réuni à Paris pour sa 35ème session.

Ce site s’étend sur 3.000 km² et concerne quatre départements : l’Aveyron, le Gard, l’Hérault et la Lozère, 134 communes en "zone coeur" (périmètre du bien inscrit) et 97 communes en « zone tampon » (périmètre de protection autour du bien), et enfin 5 villes portes, avec Alès, Ganges, Lodève, Mende et Millau.

Le paysage culturel des Causses et Cévennes englobe ainsi les principaux causses (Causse Méjan, Causse Noir, Causse du Sauveterre, Causse du Larzac) immensités parcourues par les troupeaux et montrant par endroits des dolines cultivées. Les gorges (gorges du Tarn et de la Jonte, gorges de la Dourbie, gorges de la Vis) entaillent les causses et accentuent la puissance esthétique du paysage. Les Cévennes offrent un ensemble de crêtes et de vallées qui épaulent le Mont Lozère et le Mont Aigoual dont les estives dominent le paysage.
Cette géographie exceptionnelle abrite de nombreux éléments d’une histoire et d’une culture singulière, à la fois religieuse, savante et populaire. Ce paysage vivant témoigne que, depuis trois millénaires, le pastoralisme a su et sait encore s’ ;adapter à cet environnement naturel, politique, économique et social.

Ce bien a été inscrit sur la base des critères culturels (iii) et (v) :

  • Critère (iii) : apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue : ce site est un exemple exceptionnel d’un type d’agropastoralisme méditerranéen, qui se reflète dans la structure du paysage.
  • Critère (v) : être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures) ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible : exemple exceptionnel d’œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, qui a perduré pendant trois millénaires avec sa capacité d’adaptation à son environnement naturel, paysage caractéristique et toujours dynamique, exemplaire de l’agropastoralisme méditerranéen qui peut représenter une réponse commune au sud-ouest de l’Europe face aux changements contemporains.

Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen sur le site de l’UNESCO.

LA GOUVERNANCE

La gestion du bien « Causses et Cévennes » s’organise autour de 3 organes de gouvernance :

  • une conférence territoriale (organe décisionnel) qui fixe les grandes orientations de gestion du bien et qui valide toutes les étapes de gestion.
    Elle est présidée par le Préfet de Lozère, coordonnateur du bien, et rassemble toutes les institutions présentes sur le bien.
  • un gestionnaire délégué (organe opérationnel) l’ENTENTE interdépartementale composée des 4 départements, qui assure par le biais d’une convention de délégation de gestion et d’une lettre d’objectifs annuelle la gestion du bien pour le compte de l’État.
  • un comité d’orientation (organe consultatif) qui était assuré par l’AVECC (Association pour la Valorisation de l’Espace Causses-Cévennes), structure porteuse du dossier de candidature rassemblant plutôt des structures institutionnelles.
    L’AVECC avait créé, en son sein, un conseil scientifique et des groupes de travail pour nourrir la réflexion. Le conseil scientifique et les groupes de travail sont désormais directement rattachés à l’ENTENTE qui tient un rôle central dans la gouvernance du bien.

Site Causses & Cévennes

LE PLAN DE GESTION

Les Causses et les Cévennes, paysage culturel vivant de l’agro-pastoralisme méditerranéen, sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité (décision du 28/06/2011).

La France « État partie », par la ratification de la convention du patrimoine mondial en 1972, s’engage à garantir l’intégrité de la Valeur Universelle Exceptionnelle de ce bien. Localement, c’est le Ministère de l’Écologie qui en a la responsabilité directe.

Le plan de gestion 2015 – 2021 est le fruit d’un travail partenarial autour de groupes de travail thématiques (agropastoralisme, culture et patrimoine, communication et tourisme, paysage et un groupe de travail spécifique plan de gestion).

Ce document fait suite au pré-plan de gestion qui faisait un état des lieux précis des politiques conduites sur le territoire.

Le plan de gestion n’est qu’une étape de définition d’orientations communes avant une déclinaison opérationnelle et l’élaboration d’un plan d’actions.

LE PLAN D’ACTIONS

Partager la page

S'abonner