Un nouvel indicateur pour la qualité de l’air plus clair et plus précis

La qualité de l’air représente un enjeu majeur de santé publique avec 48 000 décès prématurés par an causés par la pollution de l’air selon l’Agence nationale de santé publique. Elle est le premier sujet de préoccupation environnementale des Français. Pour répondre à cet enjeu, le ministère de la Transition écologique met en œuvre un dispositif de surveillance, qui s’appuie sur les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Chaque AASQA calcule et publie chaque jour un indice de qualité de l’air : l’indice ATMO. À partir du 1er janvier 2021, cet indice évolue.

Pourquoi un nouvel indice ATMO ?

Créé en 1994, l’indice ATMO actuel est un indicateur journalier de la qualité de l’air calculé sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants, à partir des concentrations dans l’air de quatre polluants réglementaires : dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10).

Cet indice n’a pas connu d’évolution majeure depuis sa création. Considérant l’enjeu de santé publique que représente la qualité de l’air et le besoin d’une information plus complète exprimé par la population, une révision de l’indice est apparue nécessaire. Grâce aux nouveaux outils de surveillance et aux évolutions techniques de communication, il est devenu possible de fournir une information personnalisée et géolocalisée. La révision de l’indice a donc été pensée au regard de ces enjeux.

Quelles sont ses nouveautés et les atouts ?

L’évolution de l’indice repose sur plusieurs nouveautés :

  • il intègre un nouveau polluant réglementé : les particules fines PM2,5, aux effets sanitaires avérés. Ses seuils sont alignés sur ceux choisis par l’Agence européenne pour l’environnement ;
  • il permet de fournir une prévision calculée à l’échelle de chaque établissement public de coopération intercommunale (EPCI), sur l’ensemble du territoire national, y compris outre-mer. Il apporte ainsi une indication plus fine sur l’exposition de la population à la pollution de l’air, avec une information à différentes échelles territoriales, de l’EPCI à la géolocalisation ;
  • l’échelle évolue aussi. Le nouvel indice qualifie l’état de l’air selon 6 classes : Bon / Moyen / Dégradé / Mauvais / Très mauvais / Extrêmement mauvais ;
  • le code couleur s’étend désormais du bleu (bon) au magenta (extrêmement mauvais).

Ces nouveautés dans les modalités de calcul de l’indice ATMO le rendent plus représentatif de l’état de la qualité de l’air, mais aussi plus en phase avec les attentes des citoyens. Il est déclinable à une échelle plus fine dans l’espace.

Concrètement, qu’est-ce que ça change ?

L’évolution des seuils conduit mécaniquement à une dégradation de l’indice et le nombre de journées avec un indice mauvais augmente très sensiblement alors que la tendance est plutôt à l’amélioration, depuis 20 ans, de la qualité de l’air.

Des actions concrètes sont mises en place par l’État et les collectivités afin de préserver la qualité de l’air et de sensibiliser chacune et chacun à l’importance de cette question. Chaque année, la Journée nationale de la qualité de l’air permet de mettre en lumière les initiatives de tous les acteurs soucieux de faire de la transition écologique une réalité, notamment en agissant pour une meilleure qualité de l’air.

Retrouver le site d’ATMO Occitanie

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